Consommation Les ménages achètent encore moins de viande
En 2017, face à des prix à la consommation en hausse, les ménages français ont réduit leurs achats de viande, toutes espèces confondues. Seuls ceux de viande hachée, d’élaborés (saucisses à cuire, brochettes) et de poulet échappent à cette tendance.
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C’est la « troisième année consécutive, [que] la consommation de viande à domicile des ménages se réduit en volume, souligne le ministère de l’Agriculture dans la note mise en ligne le 9 avril 2018. […] Toutes formes confondues, c’est-à-dire viande fraîche, élaborés y compris la viande hachée, charcuterie ou surgelés, les ménages réduisent leurs achats de viande en volume dans un contexte de prix moyens en progression. »
La viande de poulet échappe à la tendance
À l’exception de la viande de poulet, aucune catégorie n’échappe à cette baisse. Celle des achats de viande de boucherie est même plus marquée qu’en 2016 : –2,1 % contre –1,6 %. « Dans la continuité des baisses enregistrées depuis neuf ans, les achats de viande de boucherie fraîche, hors élaborés » chutent de 3,9 % sur un an après –3,3 % en 2016. Pourquoi cette baisse plus importante ? À cause de la dégradation plus importante des achats de porc frais en 2017 (–2,3 %) qu’en 2016 (–1,6 %).
Outre les modifications des habitudes alimentaires, l’augmentation des prix de la viande expliquerait cette tendance baissière des achats. Elle est plus soutenue en 2017 : +1,3 % après +0,8 % en 2016. « Bien que bénéficiant de niveaux de prix traditionnellement plus bas que les autres viandes, les achats de viande de porc diminuent en volume (–4,9 %) en lien peut être avec la hausse des prix plus marquée en 2017 (+1,6 %) qu’en 2016 (+0,5 %). »
Le jambon et la charcuterie à la peine
Sur le front des élaborés, les achats de viande hachée, constituée à hauteur de 79 % de viande bovine, progressent modérément : +0,8 %. Ceux de saucisses fraîches, brochettes, plateaux pour pierrades et fondues… se redressent. En revanche, les volumes de jambon et autres produits de charcuterie « diminuent de 2,2 %, à un rythme plus marqué qu’en 2016 (–0,6 %) dans un contexte de prix moyens toujours orientés à la hausse (+2,7 %). »
« Sur la même période, la consommation apparente de viande, y compris la restauration hors foyer, calculée par bilan, est quasi stable sur un an (+0,1 %), note le ministère de l’Agriculture dans la note d’Infos rapides mise en ligne le 9 avril 2018. La consommation calculée de viande de volaille s’accroît (+2,2 %), soutenue principalement par les achats de poulet alors que celle de viande de boucherie diminue au même rythme qu’en 2016 (0,8 %). »
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